😻😻😻😻
Récit
Traduit de l'anglais (USA) par Cyril Gay
Globe 2018 - 352 pages
Je suis toujours un peu stupéfaite par les choix éditoriaux qui peuvent être faits en matière de traduction des titres d'ouvrages en langue étrangère.
Et en l'occurrence, la difficulté est particulièrement frappante tant le titre français, La note américaine donc, est éloigné du titre original, qui, lui, avait quand même vachement plus de gueule: The killers of the Flower Moon: the Osage murders and the birth of the FBI.
Voilà, là on comprend de quoi on va parler!
1921, les WASP ont fait le ménage sur le sol américain et se rachètent une conscience en laissant se saouler à l'envi les membres des différentes tribus indiennes qu'ils ont parqués dans des réserves bien éloignées, histoire de pas choquer les dames.
Toutes? Non, une tribu embarrasse les autorités: le peuple Osage.
Les Osages vivaient sur les rives du Mississipi, comme Tom Sawyer, et ont été repoussés dans les rocailles de l'Oklahoma.
Les autorités ont évidemment tout mis en oeuvre pour dépouiller de tous biens, de toute culture et de toute dignité les Osages, mais elles ont sous-estimé leur intelligence...
Au terme de négociations honteuses par lesquelles l'Etat entendait obtenir la propriété du sol de la réserve, les Osages ont obtenu de pouvoir se réserver la propriété du sous-sol et donc, découvrit-on plus tard, de l'immense nappe de pétrole qui s'y trouve... (Bien fait!)
Des indiens millionnaires, voilà ce qu'étaient les Osages en 1921.
Alors quand les membres d'une famille commencent à disparaître dans différents "accidents", la communauté est aux aguets mais les tuteurs blancs des Osages ne sont pas pressés de résoudre l'affaire, tant ces disparitions profitent à leurs intérêts.
Les magouilles s’enchaînent et l'enquête piétine jusqu'à ce que, le alors tout jeune, J. Edgar Hoover (oui il a été jeune aussi), fraîchement nommé directeur du tout jeune également Bureau Of Investigation, embryon du FBI, se dise que ça ferait bien sur son CV de trouver un coupable et décide d'envoyer en Oklahoma l'un de ses meilleurs hommes, un vieux sheriff droit dans ses tiags, Tom White, pour mettre un coup de pied dans la fourmilière.
Tom White, au terme d'une enquête des plus éprouvantes, va mettre à jour une machination diabolique (c'est cliché, mais honnêtement, je ne vois pas d'autre mot) qu'on dirait tout droit sortie d'un film noir Hollywoodien (et qui devrait d'ailleurs trouver sa place sur nos écrans puisque Martin Scorcese (rien que ça) a acquis les droits du livre...)
Il faut dire qu'il y a tout dans cette histoire vraie: racisme, corruption, trahison et Hoover (pléonasme), et puis du pétrole, des bandits de grand chemin et un chic type qui restera dans l'ombre de son propre travail.
David Grann, à qui l'on doit notamment La cité perdue de Z, porté à l'écran par James Gray en 2016, livre une enquête particulièrement fouillée et fascinante et parvient, au-delà du sujet, à transcrire l'effervescence de ce début de siècle tumultueux.
Le récit souffre parfois de certaines incohérences, peut-être dues à la traduction d'ailleurs, ainsi que de certaines longueurs, mais la qualité documentaire, appuyée par la production de photographies de l'époque et des protagonistes, est telle que la lecture reste absolument passionnante.
La note américaine est la preuve que la réalité, bien souvent, dépasse la fiction.
Les magouilles s’enchaînent et l'enquête piétine jusqu'à ce que, le alors tout jeune, J. Edgar Hoover (oui il a été jeune aussi), fraîchement nommé directeur du tout jeune également Bureau Of Investigation, embryon du FBI, se dise que ça ferait bien sur son CV de trouver un coupable et décide d'envoyer en Oklahoma l'un de ses meilleurs hommes, un vieux sheriff droit dans ses tiags, Tom White, pour mettre un coup de pied dans la fourmilière.
Tom White, au terme d'une enquête des plus éprouvantes, va mettre à jour une machination diabolique (c'est cliché, mais honnêtement, je ne vois pas d'autre mot) qu'on dirait tout droit sortie d'un film noir Hollywoodien (et qui devrait d'ailleurs trouver sa place sur nos écrans puisque Martin Scorcese (rien que ça) a acquis les droits du livre...)
Il faut dire qu'il y a tout dans cette histoire vraie: racisme, corruption, trahison et Hoover (pléonasme), et puis du pétrole, des bandits de grand chemin et un chic type qui restera dans l'ombre de son propre travail.
David Grann, à qui l'on doit notamment La cité perdue de Z, porté à l'écran par James Gray en 2016, livre une enquête particulièrement fouillée et fascinante et parvient, au-delà du sujet, à transcrire l'effervescence de ce début de siècle tumultueux.
Le récit souffre parfois de certaines incohérences, peut-être dues à la traduction d'ailleurs, ainsi que de certaines longueurs, mais la qualité documentaire, appuyée par la production de photographies de l'époque et des protagonistes, est telle que la lecture reste absolument passionnante.
La note américaine est la preuve que la réalité, bien souvent, dépasse la fiction.
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